Brautmystiek et Wesensmystiek. M. l’abbé Otto Karrer préfère Logosmystiek pour la deuxième tendance. Ces termes seraient en français : mystique nuptiale et mystique de l’Essence. On trouve aussi en allemand, pour désigner la tendance abstraite, l’expression Seinsmystiek, mystique de l’Être. Le R. P. Axters, comme souvent les auteurs français, dit simplement mystique affective et mystique spéculative. —On connaît l’exclamation de Jean de Saint-Samson (le “Ruusbroec français”) après une lecture de saint Jean de la Croix : “Ceci est excellent, mais il y a encore une vie par-dessus celle-là !” (V. Maréchal, Psychologie des Mystiques, t. II, p. 361). Le cri est révélateur parce qu’il est naïf ; sous cette forme cependant, l’assertion n’est pas juste. On ne saurait parler de deux vies, ni de l’infériorité, devant l’autre, de l’un de ces aspects de l’unique amour. Si l’école spéculative a quelque avantage, il semble consister en ceci justement qu’elle a mieux saisi le caractère accidentel des aspects (Wise).