Sur Guillaume de Saint-Thierry, voir : J. M. Déchanet, OSB, Aux sources de la spiritualité de G. de Saint-Thierry, Bruges, 1940 et du même : G. de Saint-Thierry, l’homme et son œuvre, Bruges, 1942. — En 1946, le R. P. Déchanet a signalé (Revue du Moyen-Age latin, année 1946, p. 241-260) chez Guillaume les traces d’un certain contact avec Plotin. Il avait établi antérieurement que Guillaume étudiait saint Grégoire de Nysse. On sait que G. de Saint-Thierry est une des sources de la spiritualité des Pays-Bas (lui-même était liégeois peut-être de langue germanique) : la mystique spéculative s’annonce chez lui de la façon la plus nette : au XIIIe siècle (G. est mort en 1148), il n’y a aucun écrivain latin qui en soit si proche. C’est d’ailleurs le seul auteur dont on ait retrouvé, dans la prose de Hadewijch, un passage copié et remanié (Van Mierlo, Over het ontstaan der Germaansche mystiek, dans Ons Geestelijk Erf, t. I, p. 11s., et du même auteur dans la même revue, t. III, p. 45s., Hadewijch en Willem van St Thierry).