C’est aux présentations et aux interprétations du chartreux Denys de Ryckel (1394-1471), aux traductions et éditions de Bloemvenna († 1536) et de Surius († 1578), tous deux profès de la Chartreuse de Cologne, qu’est due la grande diffusion en langue latine de Ruusbroec, de Suso, de Tauler et de Harphius. Plus tard, les chartreux de Paris traduisirent en français La Perle évangélique (Paris, 1606) et L’Ornement des Noces (Toulouse, 1606, 1619). Ce sont encore des religieux de cet ordre (chartreux de Bourgfontaine) qui font connaître à la fin du XVIe siècle, par une traduction fidèle et complète, l’admirable sainte Catherine de Gênes.